Bon, aujourd'hui ma fille à cassée un verre en cristal T-T. Il est vrai que je suis un peu superstitieuse et ma tête lorsque j'ai vus les sept morceaux, c'était la même que "Le cri de Munch". Bon après une petite recherche sur le net, certains disent qu'un verre blanc brisé, c'est un bonheur assuré. *^* Ben je l'espère car je ne voudrais pas avoir sept ans de malheurs XD
Hi !!
Bon, aujourd'hui ma fille à cassée un verre en cristal T-T. Il est vrai que je suis un peu superstitieuse et ma tête lorsque j'ai vus les sept morceaux, c'était la même que "Le cri de Munch". Bon après une petite recherche sur le net, certains disent qu'un verre blanc brisé, c'est un bonheur assuré. *^* Ben je l'espère car je ne voudrais pas avoir sept ans de malheurs XD
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L’heure du coucher
Avez-vous déjà expérimenté le dodo avec vos enfants ? Imaginez la tête de Garfield face à des croquettes. Eh bien c’est la même que je fais chaque matin. Il y avait un post qui passait récemment sur Facebook et qui vous présentait la place que prend votre petite ami(e) sur le lit, c’est-à-dire 20% de la surface d’un lit de deux personnes. Eh bien c’est pareil pour moi. Avec ce moustique que je dois nourrir, vêtir et éduquer de temps à autre, le soir venu, je dois en plus lui céder ma part de couette et de matelas. Non seulement ce maringouin dort les bras et les jambes ouverts mais en plus il ne me laisse aucune chance pour un sommeil réparateur. J’ai tout essayé, les mains glacés mais celles-ci se réchauffaient rapidement sur sa cuisse sans compter qu’elles n’avaient aucun effet sur le sommeil de plomb de ma fille. J’ai aussi essayé le pet bien puant. Ben quoi, je suis humaine après tout. Mais là non plus cela n’a pas fonctionné. Son nez devait être bouché ma parole car ma propre odeur m’incommodait. Au fil du temps, je me suis habitué à ce que cette enfant se colle à mon dos continuellement. Du coup, j’ai trouvé l’astuce : je dors à la manière égyptienne, droit comme un piquet, les mains sur la poitrine pour me les réchauffer ou sinon la position fœtale. Malgré tout, j’ai décelé un autre problème. C’est qu’en plus de me prendre toute la place, elle avait décidé de mettre ses petits pieds glacés sur mon corps. Ceci chers lecteurs, peut avoir des conséquences dramatiques sur votre sommeil comme lorsque je me réveil en sursaut à cause d’un orteil dans la raie des fesses ou quand je reçois une baffe d’un bras qui s’étire. Le pire c’est qu’à chacun de mes retours de toilette, elle me remet son pied sur mes hanches, parfois même les deux et de temps en temps elle s’étire sur moi. Si je ne fais pas attention, c’est ma vessie qui en prend un coup et là, rebelote, je dois de nouveau retourner au WC. Je crois que c’est de famille car moi aussi petite, je faisais pareil avec mon père. Mais ce qui m’enrage le plus c’est lorsqu’il y a un inconnu qui vient s’incruster dans cette bataille psychologique. Allez, devinez ? Il est capable de penser par lui-même, est très souvent sollicité. Toujours pas ? Les enfants l’adorent. C’est…c’est…, c’est son ordinateur. Le portable lui a droit à la plus grande place, règne en maître tandis que moi l’esclave doit frôler parfois le sol pour éviter d’écraser cette toute petite chose qu’est ma fille. Pourtant elle sa chambre, mataku T-T Ce matin,
Ma fille, un petit clown à elle toute seule. De même pour moi, si elle n’existait pas, il l’aurait fallu l’inventer : Me : Allez, maintenant va dans le salon pour écrire sur la table, tu y seras plus à l’aise. Ma fille : Oui, mais j’ai froid, dit-elle de ses yeux de chien battu. Me : Ben, c’est normal, t’es en culotte ! dis-je le sourcil en accent circonflexe. Mets ton pantalon, des chaussettes et prend mon pull, non mais vraiment ma chérie tu m’en sort des belles, pufff. Un peu plutôt ce matin, Ma fille qui a vu le numéro 3 du film « Brice de Nice », était, en attendant d’avoir son petit déjeuner, les deux pieds sur les chaises bar, toujours en tee-shirt et en culotte, entrain de se dandiner du croupion en faisant le fameux geste de la casse. Mais la pauvre, au lieu de nous sortir « Casser », elle sortit à place, accrochez-vous bien : « Steak haché ». Sérieux ? quelqu’un pourrait me dire comment fonctionne les cerveaux des enfants ? XD Encore un peu plus loin dans le passé, Hier, nous étions entrain de regarder les « Les zinzins de l’espace » et « Ratz ». Nous aimons ses séries un peu déjantées. Et pour compléter la parfaitement panoplie de la fainéantise attitude, je décidais d’aller chercher des Kinders pour elle et moi. Je sors de sous la couette toute chaude et me précipite vers la cuisine. Mais au moment où je passe le couloir qui donne sur le salon, je m’arrête et pousse un petit cri d’effroi. Norbert, le goéland, oui, car j’ai décidé de le nommer ainsi. Après tout, nous nous sommes auto-adoptés. Alors je disais, Norbert me regardait de ses petits yeux jaunes. Sur le coup c’était effrayant, vraiment effrayant. Mais après on s’y habitue. Je récupère les deux chocolats puis marcha à reculons le regardant œil pour œil, pour voir son toupet. Ben quoi, j’avais plus de pain. Dans le couloir je me suis dit : « Non, c’est pas possible ! Il ne peut toujours pas m’attendre ? ». C’est alors que je passais ma tête un peu à la « Chopper » pour vérifier si l’animal était toujours à m’attendre à la fenêtre. Et ben vous savez quoi, ben il y était, ce con. J’étais en peine pour lui mais aussi un peu exaspérer de son entêtement. Je sortis le reste de mon corps, debout face à lui et, un Kinder dans chaque main, je lui fit le signe de la croix comme un technicien avion, pour lui signifier qu’il y avait rupture de stock. Eh ben le morfal, il avait compris car aussitôt fait, aussitôt partit. Je soufflais de désespoir. Moi qui n’en voulais pas, j’avais maintenant des animaux de compagnies faisant le bonheur de ma fille qui ne cessait de me demander depuis deux ans déjà : « Maman, Maman, je veux un chat, qui mange et qui bouge tout seul ou un oiseau, qui chante, qui bouge et qui parle ! Elle avait un peu trop regardé « Rio », très beau film d’animation mais avec un effet secondaire pervers. Me : Ben et ton zozio là, il chante lui et bouge des ailes ! dis-je en lui montrant son jouet à l’époque. Mais à force, il n’y avait plus de batterie et je me refusais de jouer au jeu du « je rachète des piles ». Comme si j’avais que ça à faire. Ma fille : Non mais lui, il est pas vivant ! dit-elle avec son assurance inébranlable et sa bouche de canard qui vous rend coupable. Me : X( Alors du coup, avec le gang des goélands, j’ai une excuse toute trouvée pour ne plus acheter un ramasse crotte domestiqué, hé, hé !! La radine XD, c’est que ça coûte cher ses bestiaux. Vous connaissez ma problématique avec l’orthographe, eh bien ce soir ma fille ma sortie une belle. XD. Alors que je rigolais à une vanne politique, je décidais de la poster et dans l’élan je me suis exprimé à voix haute :
Moi : Zut, une faute d’orthographe ! dis-je contrarié. Ma fille : Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? Un docteur Graphe ? J'étais plié, XD Le 07/11/2016
Ce message s’adresse à toutes les femmes. Avez-vous déjà ressenti cette sensation désagréable, celle qui vous pousse à haïr le designer de vos culottes. Parfois, il arrive que vous ayez un coup de cœur comme pour ma part. Elle n’était pas chère, elle semblait bien prendre mes deux pommes et sa douceur donnait envie. Mais aujourd’hui, je me suis détestez à plusieurs reprises pour avoir acheté ce sous-vêtement car du boxer elle s’est subitement transformé en string. Celui qui vous rentre entre les deux lunes jusqu’à la raie et qu’à chaque mouvement un peu brusque, remonte à vous en faire pleurer. Vous avez beau l’arranger, l’écarter, la baisser, votre culotte avait décidée d’elle-même de rester dans cet espace exigu. Malheureusement il est trop tard. Vous la portez et vous êtes déjà loin, très loin de chez vous. Vous souffrez donc en silence. Même en voyant vos lacets défaits, vous y réfléchissez à deux fois avant de vous lancer. Vous vous dites aussi que si par malheur vous vous pencher ne serait-ce que d’un chouya, c’est la douleur assurée. Croyez-moi ou non, mon lacet me narguait. C’est donc avec une grâce de ballerine que je tendis ma jambe droite et que je fis la courbette, plié genou, pour refaire celui de gauche. J’étais heureuse car j’avais réussi l’épreuve sans trop de dégâts mais le plus dure restait à venir : la remontée. Rien à faire. La culotte vous embrasse malgré tous vos efforts, la fente de votre fessier. C’est alors que vous vous maudissez d’avoir acheté ce ridicule bout de tissus. Ce cas pour l’avoir eu à maintes reprises peu toucher les maigres comme les grosses. Alors Mesdames et Messieurs les designers, par pitié, pensez à nous dans le quotidien car sur un mannequin qui n’a qu’à dandiner la poire pour une seule photo, nous, nous devons la supporter H 12. 05/11/2016 J’ai un réveil des plus original : Le cri d’un goéland affamé. Ce matin encore je l’entendais s’égosiller la voix, pourtant il le sait, moi à cet heure, je dors. A mon réveil, le pas las, je m’approche de la cuisine et qui vois-je, mon volatile perché sur le lampadaire. Je m’en vais quérir un bout de pain puis me dirigeais vers la fenêtre. Soudain, trois goélands le ventre bien creux s’approchèrent du bord. Sauf que parmi eux, il y avait un intrus. « Dégage de-là pique assiette, disait l’un ! _ C’est notre territoire, disait l’autre ! _ Bande de goinfres, s’écriait le malchanceux qui après deux tentatives loupées parti chercher sa pitance ailleurs. _ Vas-y c’est ça, casse toi, le bigleux ! disait le plus vieux des deux. Pour être sûr de ne plus avoir d’autres invités surprises, les goélands engouffrèrent rapidement les bouts de pains que la mère Michelle balançait. LE SOIR Ma fille : Maman ! Maman ! Viens ! Allez ! Moi : Ouais, ouais ! dis-je sans grande motivation car il faisait froid. Je déteste le froid. Qui vois-je bougeant sous la couette ? Ma fille qui pensait avoir trouvée la cachette idéale, malheureusement ses fesses arrondies était remontées sous les draps, l’autre moitié de son corps affalé sur le sol et une petite fente laissait entrevoir sa natte noire. Qu’est-ce qu’on peut être bête à cet âge. Non seulement elle n’avait pas trouvé la meilleure idée au monde mais en plus de cela, elle gloussait, pensant être invisible. Intérieurement, j’étais morte de rire mais je fis comme tout bons parents. Je fis semblant de n’avoir rien vu, alla m’assoir sur le lit soufflant de fatigue avant de lui sortir : « Tu prends toute la couette, ma chérie ! ». Je vous laisse imaginer sa déception. 04/11/2016
Couac !! Couac !! Couacouacouacoua !!! _ Attends mon ami, la mère Michelle est une dame généreuse. Tu verras, elle te balance des merveilles qui fondent dans le gosier. Fais donc comme moi, plus on est plusieurs et meilleurs est la quantité. Ouvre tes ailes, pose de salutation et grands cris de détresse, dit le goéland qui s’était habitué à avoir sa pitance chaque matin. Couac !! Couac !! Couacouacouacoua !!! Mais aujourd’hui de son œil jaune, il fixait la fenêtre avec inquiétude. _ Dit, se demanda l’autre, la mère Michelle, t’es sûre qu’elle est si généreuse que ça, car on la voit mais elle ne semble pas nous voir. _ Bouge pas, je me porte volontaire pour faire le guet. Et c’est comme ça que la mère Michelle qui n’est autre que moi, me retrouve chaque matin à heure fixe avec des goélands affamés. Malheur à moi qui avait eu la main trop leste le jour de mon emménagement. Hier et aujourd’hui, je n’avais plus de pains à leur proposer. Et leurs inquiétudes grandissantes, fit que le plus téméraire s’approcha, le cœur battant plus vite que durant un vol, près de ma fenêtre pour scruter mes gestes. Me voyant occupé, il se mit alors à toquer contre la vitre. _ Oï ! dis-je de mon regard le plus effrayant, tu vois pas qu’il n’y a pas de pain aujourd’hui, tu veux casser ma fenêtre, du con ? Il était évident qu’avec le temps, je finisse par discuter avec ses volatiles voraces, égoïstes et parfois barbares. Si je vous disais qu’il existait un gang de goélands qui vivent près de chez moi, vous me prendrez pour une folle. Eh bien je pense que je dois l’être car ils existent, ils sont une dizaine et défendent farouchement leur territoire, particulièrement les poubelles du Mc Donald’s. Affaire à suivre. MARS 2016 Un jour, ma correctrice « Noweria » m’a demandé quel a été mon ressentit pendant cette longue, longue, très longue période pour le livre qu’elle comptait écrire sur la grossesse. Voici ce que je lui ai répondu en toute sincérité : La grossesse dites-vous ? Et dire qu'à une époque j'étais certaine de ne jamais avoir d'enfant. En adopter peut-être à un âge avancé, mais de là à enfanter, il aurait fallu me passer sur le corps. Sans jeu de mots, c'est effectivement ce qui s’est passé, misère. Je redoutais déjà le pire, mais j'étais moi, j'étais Julie, celle à qui tout réussi. Il n'y a pas si longtemps je me serais traité de folle où d'inconsciente, tant ma bêtise et mon ignorance sur la chose étant sans nom. Un peu comme votre première fois face à votre homme portant un smiley en bas du ventre. Un bébé, rien que ça ! Le père de ma fille, lui, avait reniflé les emmerdes et elles étaient si fortes, qu'il a pris la poudre d'escampette, le connard. Je me suis retrouvé seule, avec mon petit ventre qui s’arrondissait à vue d’œil. Au début j'ai cru à une mauvaise blague, moi, malgré mes convictions féministes, souhaitais au fond de moi porter un enfant. Comme c'est poétique. Mais la réalité fut vite rattrapée et elle était bien lourde. Dès le deuxième mois de grossesse, les toilettes m'attiraient au point où l’abonnement fut nécessaire. Si seulement la visite y était agréable, mais non, ça faisait mal, très mal au niveau de la vessie, comme une piqure qui dégonflerait le petit ballon qui donnait, à chaque fois que vous pensiez verser un flot mugissant, quelques gouttes ou deux de liquide jaune ou blanc. Au moins, on avait le choix dans la couleur. D'autres fois, heureusement, c'était la petite rivière sans trop exagérer. Mais ce cycle continu, à la longue devenait pénible, ennuyeux, fastidieux. Ne pouvait-on pas me décerner la couronne pour avoir battu mon propre record ? Oui, mais non, tu n'es pas la seule ma petite, me rappelais sans cesse mon entourage insensible à ma détresse. Oui, on me le répétait souvent, « Vous n'êtes pas la seule, toutes les femmes passent par-là ! ». Habituellement peu causante, c'est dans ma tête que mon dialogue de sourd s'interposait avec les infirmières car les médecins, généralement, des hommes, s'en carrait la prune. "Vas te faire voir, pensais-je, tout en affichant un visage neutre à l'extérieur." Je me suis découvert une passion à la critique silencieuse, celle que vous pensez, mais que vous évitez de la dire, de peur qu'on vous fustige du regard. A l'époque je travaillais pour deux patrons : le premier, en tant qu'équipière de restauration rapide dans la cuisson des viandes, "Non mais Julie t’est la meilleure, me suppliais mon responsable." - "Oui mais j'ai des nausées là, j'en peu plus, disais-je en me raccrochant à tout ce qui pouvait me servir de barre de maintien." et le deuxième en tant que chauffeur scolaire, "Non mais, faut pas nous laissés ! disaient ses petits bambinos" - "Je suis désolé les mômes mais les nausées dès le matin, ça le fait plus", "Tu vas nous manquer" - "Je sais, vous aussi". Et c'est ainsi que je fini par retourner au chômage deux mois à peine mes deux CDI signés. C'est là où j'ai compris que le combat allait être dur. Les nausées étaient infernales. Huit longs mois de vomissements gravidiques et quatre hospitalisations. Ce qui m’a vraiment fait douter de la compétence de nos personnels hospitalier était leurs méthodes utilisées pour justifier de leurs salaires. J'ai eu droit à tout et à presque rien, bien sûr le tout, grimpant en crescendo. D'abord, l'enfermement dans une pièce noire sans lumière et sans alimentation, car pour eux, il était évident que c’était dans ma tête que cela se passait. J’ai loupé de justesse la camisole de force. Malgré mes protestations, je n’ai eu droit qu’à une malheureuse petite soupe pour calmer ma grosse fringale. Au bout de deux heures de rétention, je suis sortie de ma propre volonté et a arrêté le cauchemar. « Vous partez, me demanda-t-elle étonnée » – « Oui répondis-je », - « Vous êtes sûre ? » - « Certaine poufiasse ». Non, je vous rassure, je me suis contenue, mais j’aurais peut-être dû le lui dire, vu le prix. La deuxième fois fut un peu moins marrante. Ce coup-ci, pour me décourager de ne plus revenir pour de banals vomissements, ils m’ont fait passer un tuyau à travers la gorge, soi-disant pour vérifier si je n’avais pas une quelconque bactérie. La méthode porte son nom : Tachéographie. Pour ma part, ce n’était ni plus, ni moins des sadiques qui savaient pertinemment qu’ils n’auraient rien trouvés. Mais l’opération coûteuse étant prise en charge, c’est avec désintérêt face à cette sensation traumatisante qu’on vous enfonçait un bras dans la gorge, les poussaient à agir à leurs guises. Deux hôpitaux, deux avis. J’étais découragé mais espérais encore croire au miracle en allant cette fois-ci dans un centre réputé. Il a été le dernier d’ailleurs car arrivant à mon sixième mois de grossesse, les rendez-vous obligatoires et les places étaient cher. Malheur ! Cet hôpital fut le pire de tous. Non mécontentes de m’accueillir dans leurs services, les infirmières n’hésitaient pas à laisser échapper leurs commentaires ignobles dans le couloir au mur, pas très épais, d’où l’expression, « Les murs ont des oreilles ». « C’est dans sa tête » - « C’est un truc de black, ça encore » - « A coût sûre, on va se la retaper ». Pour me calmer de ma maladie imaginaire, ils ont eu alors la bonne idée de me mettre sous perfusion, mais attention, une qui contenait un liquide transparent et soporifique. Il va s’en dire que si la cinglée dormait, elles leur feraient des vacances. Je l’ai débranché, car j’en avais plus qu’assez que m’ont traite de folle, d’ignare et j’en passe. Je fis glisser le liquide blanc sur un coton blanc et rebranchait le tuyau une fois la poche terminée. Malheureusement pour moi, il y eu une quatrième visite et cette fois-ci, en plus de la perfusion, j’ai eu droit à des anxiolytiques. Les premières fois, elles m’assistaient pour être certaines que je prenais ma dose à petit feu. Je ne remercierais jamais assez ma sœur, infirmière de métier, qui lors d’une de ses visites, m’a avertie que ce médicament était dangereux pour moi et le bébé. Ce médicament servait certes, à réguler mon apport en fer, mais les conséquences derrière en était bien plus grave. Tout ça, pour éviter au contribuable de payer un sac supplémentaire de lentilles ou d’haricots rouge. Car oui, j’étais au bouillon, sans sel et sans accompagnements. C’est à peine si je pouvais espérer obtenir un morceau de pain sur mon plateau. Quand j’y repenses, j’ai encore envie de pleurer. Hors, le Canada a trouvé des solutions au problème, mais le médicament est interdit sur le territoire, juste parce qu’il faut l’accord, de l’accord, de l’accord d’un haut dit et validé cet accord par des commissions fait de froussards sans précédents qui se paient littéralement notre tête. Il faut que la France se réveille, nous sommes en retard et nous perdons des cerveaux, fautes d’argent. Depuis le passage de ma sœur, bizarrement, leurs comportements avaient changé. On me laissait manger à ma guise et ne m’obligeait plus à être sous perfusion. Et mine de rien, c’était les seuls moments où j’ai pu jouir d’être une femme enceinte hospitalisée, car la prochaine intervention fut pour l’accouchement. En un mot horrible. Je pourrais faire une liste à rallonge de tous les mauvais côtés de la grossesse tant il y en avait : cheville qui enfle, grosseur, lourdeur, pour ma part se fut à partir du sixième mois où j’haletais comme un chameau après avoir seulement marché cent mètre. Nausées, vomissements, fatigue, maux de têtes, stress fut mon quotidien. Mais je pensais avoir passé le pire. Que tu es bête ma fille me disais-je que maintenant. Le sommet n’avait pas encore été atteint et la pente fut raide. J’ai cru à un moment de répits, moi qui n’avait rien manger depuis huit mois, je reprenais doucement une alimentation grasse : Mc Donald’s. Oui, car j’en étais privé à cause de mon sens olfactif surdéveloppé. Je me suis prise pour une héroïne de Marvel. J’entendais mieux, malheureusement, que de mauvaises choses, « J’ai fait six enfants et elle un seul et elle ne bouge pas son cul du canapé », oui mais je ne suis pas toi maman, pensais-je tristement. Je sentais mieux, par le nez, les mains, et avait développé l’hypersensibilité des femmes enceintes. Moi qui pleurais que très rarement, je me suis vu à chialer pour un rien. Mon corps c’était développé pour que je mange à profusion. Deux mois ont suffi pour que mon médecin passe de : « Il faut manger Mademoiselle, vous être maigre enfin juste ce qu’il faut, vous pouvez y aller » à « Euh là, c’est régime ». Tristement je me suis forcé à suivre ses conseils à la lettre mais rien y faisait, je voulais manger alors je mangeais et j’en pleurais entre culpabilité et satisfaction. Quand j’ai eu ma perte d’eau, je me suis dit : « Oh, tiens, alors ayez, tu veux sortir maintenant ! ». Pour ma mère ça devait-être : « Enfin, je n’aurais plus à supporter ses vomissements ». Elle était limite à me critiquer d’arrêter de le faire exprès. Non, en fait, elle me le disait et ça aussi ça m’a beaucoup attristé. Aujourd’hui encore je pèse le poids de ma décision, l’enfant est acceptée mais pas la mère. C’est ça quand vous choisissez d’être une famille monoparentale. Rares sont celles qui arrivent à se faire comprendre et bien accepter par leurs familles car elles sont vues comme un échec social et professionnel, une femme de plus aidée par la caisse d’allocations familiale. Après avoir tant souffert, j’allais enfin donner naissance, à cette bouille qui m’a bien donnée de bons coups de pieds et était lourde à porter. 11h00, onze heures à rester sous la douche et à hurler à la mort. L’infirmière de nuit, car il a fallu que cela se passe de nuit, avait aménagée une chaise dans une des douches du couloir. Nu sous le feuillet qui me servait de serviette, j’étais assise durant au moins une demi-heure à espérer que ses contractions se termines au plus vite et que le médecin se dépêche de la faire sortir. Mais c’est le soir, et ma situation n’était pas urgente. Je fini alors sur le lit à me plier en quatre pleurant encore sur l’oreiller, soufflant de douleurs, comme si de vilaines aiguilles mal placées s’acharnaient à me faire souffrir. Là j’ai pensé aux addicts du SM, ce sont de véritable tarées. Je déteste les aiguilles et je m’étais refusé de prendre la péridurale, voulant à tout prit accoucher naturellement. Encore une autre de mes pensées naïves qui s’est envoler en même temps que ma mère me disait dans un effort allouable certes, mais inutile : « Prends courage ma fille, encore six heures ». Là, je m’imaginais parfaitement avec la taille d’un chibi et les yeux en cascade. Lorsque je vis le gynécologue le lendemain matin, ça petite tête ne m’avait pas du tout rassurée. Je voulais un homme ou une femme d’expériences pas un jeune encore frais, tout droit sortir de l’école qui allait m’enfoncer cette aiguille démesurée dans le dos. Mais j’ai eu tort, la péridurale c’est bien passée, douloureuse voir monstrueuse, mais elle m’a fait du bien par la suite. C’était à ce moment là où, pour la première fois, j’eu envie de fumer un bédo. Mais il me mit à la place une autre perfusion transparente, toujours pour éviter que l’on se pose trop de question, et m’a conseillé d’appuyer à chaque contraction mortifère. Je rigole encore aujourd’hui car j’avais appuyé non pas cinq mais trente-deux fois le petit bouton en plastique, au point où je puis prendre un thé chaud avec des biscuits pendant que la sage-femme bidouillait le fond de mon vagin. Ça m’avait d’ailleurs rappelé sur le coup, Bree Van de Kamp des « Desperate Housewives » ou plutôt je dirais des « Mysterious Houseswives, cette série à succès de l’époque que j’ai pu voir le contenu en entier, tant mes promenades se faisaient rares. Une fois sortie, on me l’a déposé sur le ventre avec le sourire, pensant que ce geste allait me faire plaisirs. Et bien non, c’était sale, remplit de sang et ça ne ressemblait à rien. Il est où le beau bébé des séries télés ? Elle ressemblait à un inuit, recouvert de cheveux noirs avec de gros sourcils épais. Dans ma petite tête, je me suis dit que ses femmes avaient vraiment un grain de trouver ça beau. Pour ma part c’était moche et ça le resterais. Avoir autant souffert pour cette petite chose, quelle déception. Mais je fis bonne figure, il le fallait bien sinon, on vous aurait pris pour un monstre sans cœur. Quelques minutes plus tard, celle qui l’avait nettoyé, m’a confié que ma fille était née parfaite, au niveau dimensions du visage, des pieds et du tronc. J’avais vraiment envie de lui répondre : « C’est normal, je suis la meilleure », mais je me suis abstenue, encore une fois. Quand je repense à toutes ses fois au j’ai reçu la critique, où on se foutait un peu que je sois en enceinte car je ne ressemblais à rien, sauf à une gitane, aujourd’hui, tout était beau et bien. La sage-femme, après avoir prélevée le sang du cordon pour soi-disant faire je ne sais quoi, me recousu, oui, car j’ai été fendu en deux pour laisser passer sa grosse tête. Je pouvais enfin voir l’avenir autrement. Il faut dire, je déteste être malade. Fini ?! Encore une belle connerie qui avait édulcorée ma réalité, car cela ne faisait que commencer. Niesly Mikado |
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