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PETIT EXCLU : Hier en parlant avec un ami, je me suis souvenu de ce texte relatant de ma vie enfin plutôt un instant de ma vie que je partage volontiers avec vous. Il y a une différence d écrire mais je ne suis toujours pas douée en orthographe XD
UNE JOURNEE BIEN REMPLIE
14 Février
Jour des amoureux. Ce matin là avait mal commencé pour moi. Jeune conductrice parisienne dans la grande capitale, je me baladais dans un véhicule, certes, de toute beauté mais affreusement sale, pile poil, le jour où mon pantalon noir avait décidé de se mettre en grève, laissant, bouche béante, ma culotte en visu. Mon ange travaillait dure pour me réconcilier avec le sexe opposé. Habituellement je ne suis pas contre mais là, c’était vraiment pas le moment. Des kilos en trop, avec en prime, des petits bourrelets aguicheurs. Si ce n’était pas le sérieux de ma profession, j'aurais déjà versé un flot de larmes sur les dunes poudrées qui me servaient de joue. Mais que cela ne tienne, je suis parvenue à créer un miracle, tout c’était déroulé sans woman show. J’allais enfin pouvoir nettoyer cette voiture de fond en comble, car jusqu’à présent, j'avais enchaîné les courses et n'avais eu le temps de la pomponner. J’étais en direction du X arrondissement, roulant calmement dans la rue X. La pression était redescendu mais me laissais un arrière goût amer sur la bouche. Pourquoi Seigneur ? Qu’ai-je fais pour mérité une telle humiliation ? Je soupirais encore et encore et de plus en plus profondément sur mon triste sort. Je me réconfortais tant bien que mal en me plongeant dans mes fantasmes épiques. Après tout , cette fin de matinée ne pouvait pas être pire que ce que je vivais à l'instant même. Et bien si. Le pire était à venir. Durant mon arrêt à un stop, sous l’ombrage des arbres, le bip du téléphone m'arrachais à ma rêverie. Encore une autre course. Ah non, désolé, mais ce sera sans moi, disais-je, tout sourire. Profitant du calme de cette journée ensoleillée, j’avais moi aussi décidé de faire grève. Je décidais de faire glisser mon index sur l’écran pour atteindre l'onglet rouge afin de signaler mon refus. Mais au moment où je m’apprêtais à l’activer, le téléphone se mit à sonner. C’était le service chauffeur de la société. A coup sûre, ce devait être un client important. La poisse.Résigné par la situation, je répondis avec hésitation tel un E.T. débarquant sur cette planète.
« Allô ?
_ J, dit moi as-tu reçu la commande que je viens de t’envoyer ?
Que pouvais-je répondre, sa voix me paraissait désespérée, contrairement à mes rides de front qui commençaient à plisser légèrement. Tu vas encore te faire avoir ma petite, me disaient-ils tous en cœur.
_ Oui, je l’ai bien reçu, mais je ne peux pas l’accepter, je dois nettoyer mon véhicule.
_ S’il te plait … Et voilà, le mot qui tue, comment pouvais dire non à présent. Sans même me laisser le temps d’y penser, il reprit. C’est un client important et il n’y a personne à part… Deuxième phrase qui tue. Là j’étais à la limite maudite par un nain des bois mécontent. De plus, dit-il avec sa voix mielleuse, c’est pas très loin, c’est juste à côté, et tu en a peine pour dix minutes, promis, je te libère après.
_Bon, ok, si c’est pas très loin.
_ Je te remercie, essaie de faire en sorte que le véhicule soit à peu près passable. Allez, bon courage, au revoir ! »
Bon courage ? Je t’en foutrais du courage si… grrr ! Me disais-je intérieurement. Ma colère monta, non seulement, mon véhicule était sale mais en plus mon pantalon avait craquer, rendant la situation plus critique qu’elle ne devrait l’être. Comment cupidon voulait-il que je fasse un miracle ? J’étais décomposé. On venait de m’achever par ses dernières paroles. Grommelant comme pas deux, je validais la course, et là, la cerise sur le gâteau. Il fallait que j’y soit dans cinq minutes. J’ai invoqué tous les Dieux de la Terre de me pardonner et de m’aider à passer cette épreuve, que dis-je, cette quête haut la main, car cela ressemblait plus à un défi qu’à une course de chauffeur. Après avoir enregistré l’itinéraire, je regardais le nom de ce client si important. D - L, D - L ? Me répétais-je à plusieurs reprises. Cela me rappelais vaguement quelque chose mais impossible de mettre un visage sur ce nom. Certaine de l’avoir déjà vu quelque part, je farfouillais dans ma mémoire, recherchant tous les fichiers de mon inconscient qui pouvaient contenir ses deux mots composés. Et soudain, le flash. D - L, mon patron. La sueur, la panique, le cœur qui se mit à faire un quart de tour, les papillons dans le bas ventre ; tout mon corps était en alerte. Les yeux rivés sur l’horloge digitale, j’avançais avec prudence. Tétanisé, c’est avec une lenteur extrême que je me rendais à mon lieu de rendez-vous, fredonnant dans ma tête, le recueil des pompes funèbres. Je me préparais à aller sur le bûcher, car ma mort était programmé à J-2min. Lui qui me faisait tant confiance, pensais-je tout bas, que dira t-il à la vue de ma titine dépravée et à mon élégance, tout droit sortie d’une place de marché hasardeuse, aux emplacements pas cher. J’étais effondré, mais malgré tout, je devais faire bonne figure et rester digne, tel un chevalier allant affronter son pire cauchemar. La bête, disais-je en insistant sur le mot, avec le ton le plus grave que pouvait imitée ma voix.
Le reste de l’histoire, vous la connaissez. Je vous transporte, je vous inquiète, mais réussis à vous amener à bon port. M’aurez-vous menti, en me disant que j’étais arrivé en temps et en heure ? La seule chose que je voyais, contrairement à mon discours de circonstance que je m’efforçais de vous tenir, était que vous m’avez vu dans le pire état qu’il soit et qu’en plus je vous emmenais voir votre amante d’un jour. Rien, décidément rien de bien ne c’était passé pour moi, durant cette Valentin Day’s.