Comme le titre l'indique, le conte d'Halloween "Rendez-vous avec la Mort" sera bientôt disponible sur Edilivre :3 So happy *^*
Pour l'heure ci-dessous, les dernières images du tableau de Sandra Chapdelaine sur le personnage de Thorkel. Thorkel étant le père de Godfrid, la gargouille :3. Je vous représente le texte qui parle de Thorkel, le grand-père, Godfrid, le père et Ditfrid, le fiston. Petite anecdote : Thorkel a 800 ans, Godfrid, environ 350 ans, tout dépend où l'on se situe dans l'histoire et Ditfrid est le têtard XD, sur l'image, il a environ 14/15 ans. Thorkel a un frère et Ditfrid à un demi-frère, Thrévor, deux grandes sœurs jumelles, Lana et Liza et aura trois frères et une petite sœur dont les portraits vous seront présentés tantôt. Vous avez déjà celui de l'héritier, Sigmurd, le petit dernier. La forme Dixan de Ditfrid est très spéciale contrairement aux autres, huhuhu... XD ;) A suivre...
A bientôt, mina :D
Jana
EXTRAIT : LOCVANIA« Bonne nuit mon grand. Demain sera une très longue journée. J'ai encore une caisse remplie de parchemins à enregistrer et ton aide sera la bienvenue.
_ Merci grand-père. Bonne nuit !
_ Bonne nuit mon garçon, dit-il ses lèvres s'emparant des siennes.
_ Grand...Grand...Grand-Père ! Bégaya-t-il, surpris.
_ Allons Ditfrid, ne sois pas si prude !
A ces mots, le jeune garçon, rouge pivoine, se recouvra rapidement du drap, embarrassé par la main subitement baladeuse de son aïeul. Thorkel, empoignait délicatement la cuisse de Ditfrid tétanisé quand soudain, l'air s'électrisa et fit apparaître au milieu de la chambre, Godfrid.
_ Père...
_ Godfrid ! Répondit Thorkel ennuyé par sa présence. Il se décala lentement du jeune garçon puis reprit : Toujours là au bon moment ! Ça commence à devenir lassant à la fin.
_ Merci Père. Je prends la relève.
_ … Bonne nuit les enfants ! dit-il finalement désintéressé avant de sortit rapidement de la pièce, l'air de rien.
La porte tout juste close, Godfrid frappa à deux reprises des mains puis claqua deux fois de ses quatre doigts.
_ Comment vas-tu mon enfant ?...Ton Grand-Père a-t-il tenté quoi que ce soit d’indécent ?
Le jeune garçon sortit timidement la tête du drap et regardait à présent son père de ses yeux larmoyants.
_ Oh non, Ditfrid ! Ne me dis pas qu'il a...
_ Non, non, du tout...enfin...il y était presque. Ditfrid ravala ses quelques larmes puis reprit plus courageusement. C'était vraiment très embarrassant, vraiment très, très embarrassant. Si jamais mère le savait...
_ Justement. Nous nous sommes concertés à ce sujet et c'est la raison de ma présence ici. Le père, attendri, regardait son fils. Ditfrid...Pourquoi être venu ici ? Seul ?
_ Je savais que tu ne serais pas d'accord et...et je n'aurai jamais cru que Grand-Père pouvait faire preuve de...de telles manières....
_ Je te l'ai déjà dit, pourtant. Ton Grand-Père est quelqu'un de spécial. Je n'ai pas eu la chance d'apprendre par moi-même et je ne souhaite en aucun cas que cela t'arrive à toi aussi.
Ditfrid se recroquevilla sous les draps, conscient désormais du risque.
_ Maintenant, viens avec moi. Rentrons.
_ Non ! Non, je...je veux quand même rester.
_ Mais pourquoi ?
_ Grand-Père est le seul à pouvoir m'aider à maîtriser mon pouvoir.
_ Ne puis-je pas faire de même ?
_ …
Godfrid n'en finissait pas de soupirer. Puis face à l'entêtement de son garçon, se résigna :
_ Comme tu l'entends. Par contre je tiens à prendre quelques précautions, si tu n'y vois pas d'inconvénients.
Le jeune garçon secoua la tête, heureux d'avoir pu obtenir la confiance de son père. Alors qu'il essuyait ses grands yeux, Godfrid sortit de sa tunique quelques bijoux sertis de pierres précieuses.
_ Alors, en premier le lieu, le bracelet d'Asulfr communément appelé « le loup des Dieux » qui te signalera immédiatement la présence d'un quelconque dragon dans les parages. La bague anti-poison...
_ Anti-poison ?
_ Ton Grand-Père à la fâcheuse et mauvaise habitude de mordiller tout ce qu'il touche.
Ditfrid déglutit et frémit à ces propos.
_ La tiare, qui jettera un sort à quiconque essayera de t'embrasser... Ah ! Mes préférés, dit-il enfonçant des bouts de coton à chacun de ses oreilles. Les boucles de Breïkka. Elles produisent un son affreusement détestable pour tout dragon à quelques centimètres de toi,... moi y compris. Déshabille-toi et tourne-toi, s'il te plaît.
Ditfrid s'exécuta, interloqué par toutes ces protections extravagantes qui lui paraissaient superflues. Un simple sort n'aurait-il pas suffi à éloigner Grand-Père ? Pensait-il. Mais enfant sage qu'il était, il obéit et se coucha sur le ventre. Godfrid sortit de sa manche qui décidément contenait mille et une merveilles, une mixture dorée et épaisse contenue dans un petit bol en bois.
_ Qu'est-ce que c'est ?
_ Ceci mon enfant, dit-il gaiement, un pinceau apparaissant soudainement dans son autre main, ceci est le nec plus ultra de la magie blanche. C'est un sortilège digne des plus grands mages qui servira à protéger ta vertu. Ta mère et moi même avons longuement discuté et il s'avère que de tout mes fils, tu es celui qui nous inquiète le plus.
_ Je sais me défendre !
_ Et je ne le nie pas.Toutefois... il hésita un instant. Ditfrid, tu es bien trop naïf à ce sujet et nous avons peur qu'il ne t'arrive malheur.
_ Mais vous m'avez vous-même enseigné l'art de combattre et...
_ Comprends nous mon fils, c'est pour ton bien. Se battre est une chose et aimer en est une autre.
Mécontent de la réputation dont il jouissait auprès de ses parents, Ditfrid en bon garçon se résigna.
_ Au point où j'en suis, une de plus, une de moins !
_ Tu m'enlèves une grosse épine du pied, fils.
_ Aaah ! Râla le jeune homme.
Alors que Godfrid se préparait à dessiner les premiers motifs du tatouage, Ditfrid pensif, le coupa dans son élan :
_ Dites-moi Père ! Quand je trouverai le véritable amour et que je devrai faire...la chose, comment pourrais-je me débarrasser de ce sort ?
_ Te débarrasser ? Je...
_ Ben oui ! Il faudra bien à un moment ou à un autre que je passe à l'acte !
Le père, bien embêté d'avoir oublié cet important détail se tut un instant.
_ Papa...
_ Eh bien... C'est un tatouage...à vie.
_ A vie ? A vie ! Cria-t-il cette fois-ci. Tu veux dire que je resterai puceau toute ma vie ? Gémit-il à présent.
_ Un mal pour un bien. Dis-toi ainsi, que personne n'osera tenter quoi que ce soit. Et à la moindre petite tentative, le serpent qui sera gravé dans ta peau prendra vie et jouera son rôle de protecteur. Même ton Grand-Père ne pourra rien y faire.
_ A vie ! Se plaignit-il encore.
_ Je sais que c'est un grand sacrifice mais sache que c'est largement plus acceptable que de te savoir être l'objet de désirs pour quelques Dixans supérieur à toi.
_ Mais Père ! Je préfère encore cent fois me faire écorcher le fondement que de vivre sans jamais l'avoir fait !
_ Ditfrid ! soupira-t-il embarrassé, tu dramatises...
_ Je te signale que nous pouvons vivre jusqu'à mille cinq cents ans ! Tu t'imagines, un siècle sans goûter aux délices de l'amour ? Même moi je trouve ça injuste !
Godfrid, conscient de l'énorme sacrifice demandé à son fils, lui proposa alors :
_ Ditfrid. Je sais bien que ce que je te demande est un peu...
_ Ce n'est pas qu'un peu ! Je suis peut-être naïf mais je sais que plus tard j'aimerais connaître moi aussi l'amour,... comme vous Père.
_ Moui... Enfin, voila ce que je te propose. Pour une nuit, seulement une nuit, je deviendrai la petite amie idéale, d'accord ?
_ Quoi ! Mais, Père...vous rendez-vous compte de ce que vous me demandez ! C'est... physiquement impossible pour ma part. Je ne peux décemment pas aimer mon propre Père !
_ Une rousse ? Reprit Godfrid qui ne se démonta pas pour autant et qui venait de prendre l'apparence d'une jeune femme. Brune, châtain, blonde... ?
Le garçon choqué, resta bouche bée. Puis déconfit, finit par choisir une brune sans grand enthousiasme.
_ Les cheveux longs, courts, carrés, ondulés ?
_ Ondulés...longs.
_ Les yeux...
_ Les yeux de maman ! S'exclama Ditfrid soudainement très motivé.
Godfrid s'en amusa.
_ Un accent du pays de Thasos, campagnard...
_ Humm...Plutôt une voix assez mature, sûre d'elle.
_ Comme ceci, dit-il formulant sa phrase à la manière des Zureniennes.
_ Oui c'est ça !
_ Quinze ans ?
_ … Non.
_ Dix-sept ? Vingt-ans ? Dit-il, mais le garçon continua à secouer la tête d'insatisfaction.Vingt-cinq ? S'étonna maintenant le père qui découvrait petit à petit les goûts de son fils.
_ Oui, vingt-cinq et des atouts comme ceux de Cathy !
_ Cathy ? J'espère que tu ne prends pas exemple sur Thrévor ?
_ Non, bien sûr que non, rougit-il.
Mais au moment au Godfrid se transforma, Ditfrid s'émerveilla :
_ Locvania !
_ Locvania ?
_ Locvan pour la Déesse Locvan de Vartuit et « nia », ben, parce que tous les prénoms des jeunes filles nobles Dixans se finissent en « nia ».
_ Euh, oui...cela me semble logique. Donc, je serai Locvania.
Le garçon ému, s'approcha lentement de la créature de ses rêves, le cœur palpitant et ses lèvres tremblant bien malgré elles. Mais au moment de déposer un baiser, il se rétracta rapidement et se cacha de honte sous le drap blanc.
_ Je n'y arriverai jamais ! Oubliez ce que je viens de vous demander Père, je crois bien ne pas être prêt pour l'amour. Tant pis pour moi, je resterai puceau jusqu'à la fin de mes jours.
Godfrid étonné, le regarda tendrement.
_ Je te promets mon fils, que je trouverai un sortilège pour défaire le « Gi-Kirkja ».
Le garçon sortit de nouveau la tête et sourit timidement.
_ Merci Père, dit-il tandis que son amante éphémère disparaissait à travers l'image floue de son père. Père... pourrais-je de temps à autre parler à Locvania ?
Le pinceau prêt à être utilisé, Godfrid suspendu son geste :
_ Oui, bien entendu Ditfrid. Mais promets-moi que cela restera notre secret.
_ Oui ! Merci papa.
Ditfrid se recoucha alors sur le ventre moins crispé et stressé de devoir bannir à jamais toute relation physique.
De l'autre côté de la porte, Thorkel, l’œil vissé au trou de serrure, peinait à percevoir le moindre son à travers la barrière installée par Godfrid.
_ Thorkel ! Que fais-tu penché ainsi ?
_ Mère ! se reprit-il, surpris. Ne dormez-vous donc pas à cette heure, mère ?
_ Thorkel, laisse cet enfant en paix ou sinon tu risqueras de t'attirer les foudres de ton fils.
_ Qu'allez-vous donc conter encore !
_ Viens par là, imbécile, dit-elle, pinçant fortement l'oreille droite du malheureux.
_ Tss, tss,... aah !
…. »